By Lucas Morel
20 Jun 2025
Les pourparlers entre la Ligue de Football Professionnel (LFP) et Canal+ continuent de ressembler à une partie d'échecs où aucun des deux joueurs ne veut céder. Les enjeux sont élevés et les détours artistiques de part et d'autre rendent la situation aussi savoureuse qu'un bon vieux match de Ligue 1.
La LFP, tel un phoenix renaissant de ses cendres, se prépare à lancer sa propre chaîne pour offrir aux fans un accès direct aux joies du championnat. En quête de partenaires pour maximiser la diffusion, cette manœuvre vise à garantir la **visibilité** et la **rentabilité** du ballon rond français. Un défi d'autant plus grand dans un paysage audiovisuel où les téléspectateurs sont souvent à la recherche d'une expérience unique.
Canal+, dans un style digne des plus grands tacticiens, a lâché deux propositions sur la table. La première ? Une offre séduisante pour commercialiser la nouvelle chaîne auprès de géants comme Orange ou Free, couplée à une co-diffusion du match-phare du dimanche soir, dont des clashes épiques comme PSG-OM ne sont que la cerise sur le gâteau. La seconde stratégie propose que Canal+ devienne simplement l'un des distributeurs, mais là, pas de cadeau : pas d'exclusivité.
Mais la LFP, en chef d’orchestre avisé, ne se laisse pas berner par les belles promesses. Les exigences sont claires : elle réclame un paiement d'une **prime d'exclusivité** avec un partage des revenus instantané, ce qui s'oppose à la proposition de Canal+, qui souhaite un paiement minimum garanti suivi d'un partage au-delà d'un seuil. Ce **clash de visions** ralentit les négociations, comme un match à l'issue indécise.
Les tractations ressemblent à une quête digne des plus grands mythes, les deux protagonistes étant loin d'un accord. La LFP ne se contente pas d'un seul joueur dans son équipe : elle explore d'autres avenues, y compris une co-diffusion avec beIN Sports, qui détient déjà des droits pour un match par journée jusqu’en 2029. Dans cette danse des intérêts, chaque pas compte.
Avec le coup d'envoi de la nouvelle saison de Ligue 1 programmé pour le 15 août, les fans se retrouvent dans le flou, attendant une lumière au bout du tunnel. Cette incertitude fait monter la tension chez les supporters, tels des enfants en impatience devant un cadeau de Noël, prêts à vibrer au son du sifflet du referee.
Il est crucial de noter que le montant actuel des droits TV de la Ligue 1 frôle les **500 millions d’euros annuels** pour les droits domestiques, un pactole partagé entre DAZN et beIN Sports. DAZN, avec son appétit vorace, injecte environ **400 millions d’euros** pour huit matchs par journée, tandis que beIN Sports s'acoquine avec **100 millions d’euros** pour un seul match. Des chiffres qui rappellent à quel point le football français doit naviguer dans des eaux financées par des tempêtes de piratage et des difficultés économiques.
Dans ce labyrinthe de négociations intenses, il est clair que le football français est confronté à des défis colossaux pour préserver sa **visibilité** et sa **rentabilité**. Une saga où chaque dribble, chaque passe, pourrait décider du sort de tout un championnat. La balle est dans le camp des négociateurs, et leurs talents de fin tacticien seront bien mis à l’épreuve.
Écrit par
Passionné par le football et fervent supporter du LOSC depuis mon enfance, j’ai toujours eu à cœur de suivre de près l’actualité de mon club de cœur. Journaliste indépendant et analyste du ballon rond, je partage avec vous les dernières informations, rumeurs de transferts, analyses tactiques et réactions à chaud sur les performances des Dogues. Avec un œil attentif sur le mercato et les coulisses du club, je m'efforce de vous offrir des articles précis, passionnés et engageants. Rejoignez-moi pour vivre ensemble l’aventure du LOSC !
